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L'INCOMPARABLE
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Sandrine Ridet : de Gazelle à ouvreuse

 

Elle a participé au Rallye Aïcha des Gazelles huit fois entre 2008 et 2016. Depuis 2017, Sandrine est ouvreuse, une mission qu’elle exerce loin du tumulte du bivouac.

Quand Sandrine prend le virus du rallye

La première fois qu’elle entend parler du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, c’est à la télévision et l’événement la fait rêver. « Avant cela, j’avais déjà fait des petits rallyes avec des voitures anciennes au Maroc et c’est comme ça que j’ai découvert non seulement le pays mais aussi les sports automobiles. » C’est son premier challenge, celui de participer à ce mythique rallye au moins une fois dans sa vie. Second challenge : la recherche de sponsors.

Ce premier rallye, en 2008, elle n’en garde pas un grand souvenir. La navigation est complexe et l’entente avec sa coéquipière aussi. Alors, comme elle ne voulait pas rester sur une mauvaise expérience, elle le retente une seconde fois avec une autre équipière. « Là, on s’est tellement éclatées. On a fait un bon classement pour une seconde fois (ndlr : 17ème) et ça a été un peu un enchaînement. On a pris le virus et tant qu’on a trouvé le budget on l’a fait. »

La première fois qu’elle participe au rallye, Sandrine vient se tester, voir où sont ses limites, savoir si elle allait arriver à conduire sur ce type de terrain : « Je voulais savoir de quoi j’étais capable, que ce soit au niveau de la fatigue, de l’endurance, du fait de dormir dehors, de ne pas se laver. Après, tu relativises sur pleins de choses, tu les prends beaucoup plus sereinement. Ensuite, il y a un mois de remise dans le bain difficile. Ça t’aide à faire une grosse coupure avec ton quotidien et à te reposer le cerveau, à tel point que j’ai oublié mon numéro de carte bleue. Impossible de retirer de l’argent à Essaouira donc tu déconnectes vraiment de tout. »

Navigatrice et pilote, les deux ou rien

Sandrine réalise huit rallyes en tout, cinq en tant que pilote, trois en tant que navigatrice. Quand, en 2014, sa coéquipière veut absolument conduire parce qu’elle voulait faire partir son 4×4. « J’ai découvert la nav’ et ça m’a vraiment plu, on s’est régalées. Aujourd’hui, je ne pourrais pas faire un choix. Des fois je me dis, j’aimerai bien reconduire et puis refaire de la navigation aussi. » La conduite est pour elle plus technique : « Tout ce qui est franchissements, tu apprends tout le temps ! Quand tu connais bien ta voiture tu l’amènes, tu roules le plus au cap en passant des obstacles. C’est ça que j’apprécie : la maîtrise du véhicule. »

Quant à la navigation, cela s’apparente à des mathématiques : « On trace des traits, on fait des calculs. Et quand tu les fais bien et que t’arrives à la balise tu te dis c’est bien quand même ! C’est fort d’arriver à un point précis juste avec une carte en noir et blanc. C’est une satisfaction surtout quand on dit que les femmes sont nulles en orientation. Ce n’est pas vrai pour toutes, je connais des hommes qui sont nuls aussi en orientation ! »

La tenue de sapeur-pompier sur le rallye

La sapeur-pompier de profession décide de partir avec des collègues. De 2008 à 2013, elle veut représenter son métier sur le rallye. Alors, elle décide de porter sa tenue de pompier avec les Rangers, un Land rouge avec un faux gyrophare. « Nous avions aussi le numéro 112, comme l’appel d’urgence. »

Sandrine aime tous les types de terrain : plaines, sable, montagnes, pistes rocailleuses. Mais un de ses meilleurs souvenirs reste l’étape des dunes avec Catherine, une autre Gazelle : « Comme on peut se suivre dans les dunes, elle a été mon professeur de dunes. J’étais derrière elle et ça a créé aussi une amitié. A chaque fois, tu ne sais pas d’avance ce qui va t’arriver. En 2010, par exemple, on a cassé dans les dunes à la troisième étape alors qu’on était super bien placées donc on a fini hors classement. Ça, ça marque mais pas dans le bon sens des choses. »

Ouvreuse ou femme de l’ombre

En 2016, après un dernier rallye dans la catégorie experte, Sandrine se dit que ce sera le dernier. « Je ne trouvais plus le budget. Après 8 rallyes plaisir, je ne voulais pas faire le rallye de trop, ça y est j’avais eu ma dose. »

En 2017, elle remplace au pied levée une ouvreuse qui ne peut pas venir. C’est ainsi que la conversion commence. Ouvreuse, quel nom mystérieux pour une mission qui l’est tout autant. En clair, elle pose les balises pour les Gazelles. « En général, on a toujours à peu près une journée d’avance sur les Gazelles. Quand elles font l’étape 1, on pose l’étape 2. On a des pointeurs avec nous et on pose 4 balises par parcours à peu près. Puis, on y dort là en autonomie. On est vraiment des gens de terrain et on ne voit pas souvent le bivouac. » Sandrine découvre l’autre côté du rallye, elle revoit les gens qui sont dans l’organisation et ceux qu’elle n’a jamais vus. Ce qu’elle aime dans cette mission, c’est être sur le terrain et sur les parcours. « C’est le petit côté Gazelle qui ressort. Je reste dans l’ambiance du rallye mais de l’autre côté. Le rallye, c’est une ambiance particulière, l’impression d’être une grande famille que tu retrouves une fois par an autant au niveau des filles que de l’organisation. C’est le rendez-vous ! » Rendez-vous l’année prochaine !

2018-03-29T17:30:11+02:00

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