SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI
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L'INCOMPARABLE
SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI

Côté aventure, un plateau pas si reposant !

ÉTAPE #4, MECH IRDANE-MECH IRDANE

Après une journée de sable ayant puisée dans les ressources des Gazelles, il est temps de voir la plaine. Au départ cette quatrième étape, qui marque la moitié de ce rallye, une cinquantaine de kilomètres sur route. Les équipages arrivent sur le grand plateau d’Aguelmouss où les reliefs changent très vite de couleurs.

Les Gazelles ont trouvé leur rythme

L’équipage 503 (Natacha BORDRY / Clothilde HAMION - Crédit Suisse) est très content en ce début de journée. Elles sont premières de la catégorie E-Gazelles. « On est un bon binôme, la voiture est top, on s’éclate. On passe dans pleins d’endroits. La voiture a beaucoup de capacité. Notre parcours est vraiment très bien étudié. Aujourd’hui, on prend notre temps. Les premiers jours, on était speed mais là on se parle mieux et on ne se précipite plus. »

Pour arriver à la balise 3 des parcours communs E et S, les filles ont dû passer un oued. Tout au long de ce parcours, elles vont devoir étudier les montées et descentes avec précision. A cette balise, la détente est de mise. Les pointeurs proposent du café aux Gazelles pendant qu’elles débriefent la journée de la veille dans les dunes. Elles prennent leurs temps, elles savourent !

Zéro visibilité

La matinée ne fait que commencer. La brume apparaît. Brume de chaleur ou vrai brouillard ? L’équipage 182 (Alexandrine ANDRE / Amandine VIROULAUD - Beam Suntory) reste prudent : « On a préféré dégonfler et perdre 10 minutes pour ne pas se prendre de tankage. » D’autant plus qu’elles voudraient au moins conserver leur classement du jour : elles sont 53ème dans la catégorie des premières participantes.

Avec ce nouveau facteur à prendre en compte, les navigatrices vont devoir étudier leur cap avec précision. La visibilité commence à se réduire et les reliefs et points de repères sont camouflés derrière cette épaisse masse blanche. Marion du SSV numéro 25 (Sophie TOESCA / Marion FINET) joue la provocation : « La nav’, c’est un peu au feeling là mais ça passe. On prend des caps, rassurez-vous. » D’autres, comme l’équipage 127 (Catherine ZAKEL / Nell BONNET), ne veulent absolument pas s’y casser les dents et restent minutieuses et concentrées : « Alors, t’as trouvé un cap ou pas ? Je me suis aligné dessus, tu vas ajuster. T’es d’accord ? Tu vois le sommet un peu descendant, un peu plus à droite ? Tu peux ne pas m’aligner dans le sable hein. »

Des problèmes de mécaniques

Les motos de la team 22 (Tracy MORANDIN / Valérie ROCHE - MORANDIN Yves) arrivent sanglées à leur troisième balise. Du sable est passé dans le réservoir et obture l’arrivée d’essence. En clair, leur injecteur ne semble plus fonctionner. « On va rentrer direct, on ne peut pas faire 174 kilomètres. Si on rentre, on n’est pas hors-course ? On peut avancer mais on ne peut pas continuer à se tracter comme ça avec une sangle. » Finalement, ce sera appel mécanique. Elles parviennent à repartir mais pour combien de temps ? Le triangle du véhicule de la 27 (Prune SALTI / Elisa BOULAND - ESAF) s’est pris un caillou. « On va essayer de trouver un garage pour le faire ressouder. On va prier Allah pour qu’il tienne. » Betty de la team 28 (Elisabeth (Betty) KRAFT / Sonia BAUDOIN-GUERARD - POLARIS FRANCE (quads) arrive et prend des nouvelles des différents équipages avant de repartir : « ça va être long et ça risque d’être compliqué cette étape pour nous. » Si même la championne dit cela !

Des pleurs et des câlins

La navigation dans le brouillard est de plus en plus difficile. La visibilité ne s’améliore pas. La pilote de l’équipage 116 (Danielle MEUNIER / Myriam LHUILLIER - MONTGOLFIERE ANNECY) pleure. Elle a eu peur de se perdre. « Heureusement qu’on a vu une balise. On s’arrête tous les 50 mètres, on n’a pas le choix ou alors on se repère avec les touffes. » Anne de l’équipage 185 (Marie Helene BRAUD / Anne LAVAL - LES MAISONS BY CHANTAL B) est aussi en larmes. Elle veut jeter l’éponge et rentrer au bivouac. Heureusement, la solidarité est là et une autre Gazelle vient à sa rescousse : « T’as une boussole normale et bien elle va te servir de compas boule ». Anne reste pessimiste : « On suit des traces, c’est à l’arrache tout ce qu’on fait. L’équipage 177 (Valérie KELLER / Virginie SIRAUD - AC-Environnement Diagnostic Immobilier) a donc choisi de naviguer au compas : « Tu ne peux pas trianguler. Il y a 8 ans déjà, c’était aussi brumeux cette étape et dans une sorte de cuvette, ils testent notre navigation en fait. »

Heureusement, François, un des ouvreurs, a installé un « bureau des plaintes ». Il leur remonte le moral et leur transmet toute son énergie. Alors les Gazelles lui demandent d’enlever le sable, la brume et les herbes à chameaux. Rien que ça ! L’après-midi se termine. L’équipage 501 (Valerie ROMANN / Carine DECRAENE - ACER France) veut rejoindre la balise 5. Leur voiture électrique ne pourra sûrement pas monter le col que les 4X4 grimpent face à elles. En haut, un dénivelé assez impressionnant et sableux donne la touche finale de cette épreuve. La navigatrice de la 104 a le vertige : « Je vais fermer les yeux et crier. »

A la balise 7, les filles tracent. Le retour au bivouac est une bénédiction pour beaucoup. Les voitures peuvent rejoindre leur atelier mécanique pour se refaire une santé avant une étape marathon qui va durer deux jours en autonomie totale…

2018-03-25T23:34:30+02:00

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