Le rallye pour « Vaincre la mucoviscidose »
Team 123
Ni reines de la boussole, ni fans des 4×4, Aurélie et Virginie voulaient faire quelque chose de dingue pour leurs 40 ans. Elles sont en train de le vivre. Leur amitié a le même âge que leur véhicule : 22 ans. « On a construit notre vie de femmes ensemble. Je ne serai pas partie avec quelqu’un d’autre. »
Equipées d’un brin de folie, d’un peu d’insouciance, elles se sont lancées à corps et âmes dans ce rallye il y a trois ans pour leur première participation. « En allant aux 40 ans de Nini, le 27 mars, j’entends une chronique à la radio sur le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Je lui en parle aussitôt, elle me répond de suite : « bien sûr, on va le faire pour ma Loute, sa nièce de 5 ans, atteinte de mucoviscidose. »
Quelques mois après, les parents de Ninon ont été sollicités pour lui faire passer un casting. Elle est choisie pour être l’ambassadrice de « Vaincre la mucoviscidose ». « On bosse avec l’association depuis 6 mois. Nous avons mis en place une campagne de dons en ligne. Un kilomètre parcouru équivaut à 10 euros donc comme on doit faire 1300 kilomètres, on a pour objectif de récolter 13 000 euros. » Cette somme correspond à un an de suivi médical, soit 450 euros par semaine. Chez elles, à Roanne, elles ont également installé une cinquantaine d’urnes. Enfin, elles offriront leur chèque de caution à l’association. « Pour cela, il va falloir qu’on ne casse pas la voiture. »
Les deux Gazelles ont aussi voulu médiatiser leur action. France 3 Rhône Alpes a réalisé un reportage avec Ninon. Elles ont été interviewées par la radio Chérie, par la presse régionale pour recueillir un maximum de dons. « On a super bien été reçues et soutenues et quand on pellette on pense à Ninon. »
Les deux femmes ont déjà vécu beaucoup d’émotions depuis le début de cette édition. « La veille du prologue, notre réservoir d’huile a pété, on a dû trouver un garage pour trouver un bouchon, on est arrivées pile poil, à 11h55 pour un départ à midi… » Elles ont, depuis, eu quelques problèmes de mécanique : « On roule sans frein depuis hier, on vient de changer une roue. Mais sinon on se marre beaucoup. Il en faut pas beaucoup pour qu’on pleure, on voit très vite ce qu’il se passe dans les yeux de l’autre. »
Aurélie déteste la promiscuité et n’avait jamais fait de camping de sa vie et pour couronner le tout, les deux sont un peu claustrophobes. « C’est dingue comme on s’acclimate vite. » Aurélie avoue aussi être une marmotte. « En fait, on est au garde à vous chaque matin quand Dominique Serra vient nous réveiller à 4 heures. C’est une très belle aventure mais rude. On nous le dit mais on ne s’en rend pas compte. »
Pour Virginie, « la carte, c’est un autre monde ». Quant à Aurélie, elle fait encore quelques reports de cap. C’est frustrant pour nous deux, j’ai tenu une balise au visuel, j’étais contente comme une gamine de 12 ans. Il n’y a pas de secret, il faut se faire confiance. Pour l’instant, j’apprends en souffrance. C’est comme les maths et la physique à l’école mais j’apprends des choses. Rien qu’en cela, c’est super riche. »