ÉTAPE 6 – MARATHON
OULAD DRISS-FOUM ZGUID
On vous l’avait bien dit que ce serait sportif…
Une étape marathon succède donc à une autre.
La région de Chegaga, son sable, ses collines, son oued Draa… et ses tempêtes !
Le vent, l’ennemi de ces deux jours. Déjà la navigation n’est pas aisée mais quand les éléments s’en mêlent alors tout se complique.
Cohésion parfaite attendue dans le véhicule. La navigatrice devant toujours se repérer et garder bien à vue ses (timides) reliefs. La pilote devant toujours recaler son cap car ici on ne met pas les roues où l’on veut, mais où l’on peut. Des dunettes innombrables interdisent tout le temps de garder un cap. En mer on appelle cela la dérive mais ici pas de courant, juste des petits tas de sable de guère plus de deux mètres qui vous pousse, vous pousse, vous pousse… Ici on ne parle pas en kilomètre pour se déplacer mais en temps.
Mais avec un peu de chance, il se pourrait que la route de certaines croise en fin de journée celle de vraies Gazelles.
En fin de cette première journée, les meilleures attaqueront les dunes. L’erg est moins impressionnant que celui de MERZOUGA, mais cela n’est vraiment qu’une impression.
Quoiqu’il en soit, toutes devraient dormir sur le sable ce soir. Une dernière nuit, seules, entre Gazelles.
La matinée du lendemain sera consacrée au sable … encore !
Quel que soit le parcours choisi, les Gazelles traverseront l’Erg avec plus ou moins de difficulté.
Après ce sera le Lac Iriqui. Ici point d’eau mais une traversée de plus de 10 km d’un espace lisse et sans reliefs où l’on peut deviner la sphéricité de la terre… La montagne devant n’aura pas de pieds et semblera immerger d’un lac interminable.
Il faudra batailler contre la chaleur toute la journée pour ne pas perdre la lucidité gage du parcours le plus court possible. Les reliefs grandioses du M’daouer vont s’illuminer en fin de journée pour accompagner nos gazelles jusqu’au bivouac.
Un dernier azimut pour rejoindre le bivouac et savourer la fierté de franchir la ligne d’arrivée.
Une dernière nuit de fête au bivouac puis en route pour un autre monde.
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À la mémoire de Bernard et de Jean.
Pourvu que le désert soit toujours aussi doux sans vous.
En tout cas, pour beaucoup, il n’aura plus tout à fait la même saveur.
INFOS LIVE
Nous attendions le 144 (Laurene VOILLEQUIN / Laure AVELINE - Adhome Services), 143 (Leila MASSON / Monica OBERLE - Programme Alimentaire Mondial) et le 166 (Stephanie PIERI-CHESNAIS / Isabelle AVIS - TRANSAVIA) : ils sont en ce moment moment sur la ligne d'arrivée et n'ont pas encore rendu ni leur feuille de bord ni leurs appareils de tracking... Mais une coupe de champagne Tsarine les attend déjà !
A partir de la sortie des dunes, jusqu'au bivouac, le trajet ne présente aucune difficulté ni de navigation, ni de franchissement. De nombreuses pistes mènent au bivouac.
C'est en ces termes que le 178 (Marie GUARINO / Giliane STORRER - MERSE-TRANSAC) son sentiment à l'arrivée, devant le bureau du classement. "On est contentes d'avoir terminé mais ca fait trop bizarre de se dire que c'est la dernière fois qu'on rend notre feuille de bord. On est fières d'avoir validé toutes les balises du rallye, au début on n'étaient pas parties pour ca mais on s'est prises au jeu parce qu'on est plutôt des compétitrices".
D'ores et déjà, on a une idée du trio de tête mais on ne dira rien : faites vos pronostics !
... et de klaxons de Gazelles : ca sent la fin de Rallye. Bon nombre d'équipages franchissent la ligne d'arrivée, devant les photographes et les cameramen : pleurs, rires, émotion, bras levés en signe de triomphe : elles sont toutes fières de leurs exploits. Y parvenir, c'est déjà une victoire sur soi-même.